La présentation de soi – Erving Goffman à propos de la mise en scène et de la honte corporelle

Le corps humain est une structure complexe et multicouche qui est remplie à la fois de beauté et de honte. Le sociologue Erving Goffman a examiné en détail cette dichotomie du corps dans son ouvrage révolutionnaire « La présentation de soi » . Dans cet article de blog, nous allons examiner les idées de Goffman sur la présentation de son propre corps et sa signification pour l’écriture de la littérature érotique, en particulier le sous-genre ENF (embarrassed naked female). En nous appuyant sur les théories de Goffman, nous examinerons comment le corps est mis en scène dans la société contemporaine et comment il peut susciter le désir, mais aussi la honte.

Au cœur de la théorie de Goffman se trouve l’idée que les individus sont constamment en train de se produire pour les autres, de se mettre en scène pour présenter une certaine image d’eux-mêmes. En ce qui concerne le corps, cela signifie que nous sommes toujours conscients de la façon dont notre corps est perçu par les autres et que nous gérons constamment notre propre comportement corporel en réponse à cette perception. Dans un sens, notre corps fonctionne comme un costume que nous pouvons adapter pour qu’il corresponde au contexte social dans lequel nous nous trouvons. Lorsque nous sommes nus ou partiellement vêtus, cela peut créer un sentiment accru de vulnérabilité et de conscience, ce qui fait que même les actions les plus banales sont chargées d’émotion.

L’un des éléments clés du genre ENF est l’idée de honte, qui est étroitement liée au corps. Les travaux de Goffman nous montrent que la honte n’est pas une qualité inhérente au corps, mais plutôt une réponse à la façon dont le corps est perçu et jugé par les autres. Cette perception peut être influencée par toute une série de facteurs, allant des normes culturelles et de la classe sociale à l’histoire personnelle et au type de corps. Lorsque l’on écrit dans le genre ENF, il est important de tenir compte de l’interaction complexe entre le corps, la honte et le désir afin de créer une représentation nuancée et réaliste.

Un autre aspect important de la théorie de Goffman est l’idée des régions “avant” et “arrière” dans l’interaction sociale. La région avant est la scène où nous nous présentons en public, en utilisant des accessoires et des comportements pour gérer notre image. La région arrière est un espace plus privé où nous pouvons baisser la garde et être plus authentiques. Lorsque nous transposons cette idée au domaine du corps, il devient évident qu’il existe certaines parties “avant” et “arrière” du corps, certaines zones étant jugées appropriées pour l’exposition publique et d’autres étant normalement gardées cachées. Bien sûr, les limites de ce qui est considéré comme acceptable peuvent varier considérablement, en fonction des normes culturelles et des croyances personnelles. Les choses deviennent toujours excitantes lorsque les frontières entre la scène et l’espace privé sont brisées ou déplacées.

Dans la littérature érotique, le corps peut être utilisé pour créer des tensions et des drames en jouant avec ces frontières et en brisant les divisions entre la “scène” et les “coulisses”. Par exemple, l’acte de se déshabiller devant quelqu’un peut être un moment fort, car le corps nu est soudainement propulsé dans la sphère publique. Il en va de même lorsqu’il s’agit de montrer sa vulnérabilité d’une autre manière, par exemple en admettant sa gêne ou en révélant un défaut physique. En explorant les façons dont le corps peut être utilisé pour exprimer la vulnérabilité et le désir, les auteurs du sous-genre ENF peuvent créer des histoires complexes et émotionnellement résonnantes qui vont au-delà de la simple titillation.

En conclusion, les travaux d’Erving Goffman sur la représentation de soi dans les contextes sociaux peuvent avoir des implications importantes pour les écrivains du sous-genre ENF. En comprenant l’interaction complexe entre le corps, la honte et le désir, les auteurs peuvent créer des histoires qui sont à la fois évocatrices et qui donnent à réfléchir. Qu’il s’agisse d’explorer la tension entre le moi public et le moi privé ou de repousser les limites des normes sociétales, le corps peut être un thème puissant pour les auteurs qui cherchent à explorer les nombreuses nuances du désir humain.

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